«Délires de lire»: jour 5

Le dernier jour de la semaine du livre a offert à chacun un plaisir qui vient à soi. Sans crier gare, sans requérir ni temps ni argent. Une attention à l’éphémère, à la beauté, au sens de la vie et à l’Autre…

Mettre l’accent sur la lecture, c’est accomplir sa mission et rendre un immense service aux élèves. Pour cela, les élèves en EB3 se sont ménagés une journée de lecture de l’oeuvre intitulée «Le grand voyage de Monsieur Papier». Ils ont pris conscience de l’importance du recyclage permettant de briser la chaine immuable des ressources transformées en produits qui, en fin de vie, deviennent des déchets qu’il faut éliminer. Après la présentation du livre, les EB3 sont passés au côté pratique et ludique des choses en triant les déchets par le biais du célèbre jeu «I cam». Le groupe vinqueur a remporté en fin de séance un prix en présence de la responsable et des professeurs. 

Les élèves d’EB8 rendent hommage à Emile_Zola en dédiant au Collège, à l’occasion de la semaine du livre, leur saynète : J’accuse. Le texte, ils l’ont élaboré avec une précision d’orfèvre. La mise en scène, ils l’ont conçue avec une créativité d’artiste. Les déclarations présentées consistent en une série de lettres ouvertes au ton polémique qui dénoncent, à la manière d’Emile Zola, « les machinations odieuses perpétrées par l’homme pour détruire son semblable » : le racisme, l’ignorance, le harcèlement, le viol, la guerre… sont à la barre des accusés. Pour le dénouement, les juges prononcent le verdict ultime : le bannissement ! Oui, « il est grand temps de recycler l’Humanité » ! En un mot, il s’agit d’un travail artistique bien élaboré qui mérite de chaleureuses félicitations !

La journée a été clôturée par une activité née d’une volonté simple et ambitieuse: Pousser les élèves en EB6 et EB7 à voyager dans le temps et l’espace et redonner un souffle de vie aux héros de littérature les plus célèbres. Issus de différents siècles et époques, ils ont défilé subtilement sur scène et ont confronté les spectateurs à une véritable polyphonie informationnelle qui est l’essence même de la théâtralité, cette épaisseur de signes et de sensations s’édifiant sur la scène à partir du texte écrit. Jouer devant un large public peut sembler intimidant, pourtant, nos petits acteurs n’avaient rien à envier aux étoiles. Ils ont exhalé ce qu’il y a de meilleur en eux, lutté contre la peur, privilégié l’énergie, bref, célébré l’existence…